Notre histoire récente a été marquée par les débuts de l’exploration spatiale, l’envoi de sondes dans l’espace, les premiers hommes sur la lune et sera peut être bientôt ponctuée par le premier homme à poser le pied sur Mars. Mais déjà se posent des questions sur la résistance du corps et de l’esprit humain dans des conditions incroyablement éloignées de notre environnement terrestre. Le voyage vers Mars qui durerait actuellement une dizaine de mois pour un aller simple expose les astronautes à des risques d’atrophie musculaire et osseuse, de développement de cancers en raison de l’exposition aux particules extérieures mais également psychologiques pour des hommes et femmes enfermés dans un espace réduit et isolé. Pour ajouter au défi, le but quasi ultime serait de pouvoir se déplacer vers d’autres systèmes planétaires pour découvrir et coloniser d’autres terres d’accueil. De tels voyages pourraient prendre plusieurs dizaines de milliers d’années pour atteindre les étoiles et exoplanètes éventuelles les plus proches. Des moyens de transport spatial d’un genre totalement nouveau seront nécessaires pour permettre à l’espèce humaine d’approcher ce rêve.
Une des premières solutions auxquelles nous pouvons penser serait d’endormir les astronautes le temps du voyage et de les réveiller dans l’état de départ à l’arrivée à destination. Cette solution très présente dans la science fiction présenterait les avantages d’assurer l’état des voyageurs, de limiter la taille de l’engin spatial et d’être transparente pour les passagers. Ils ne se rendraient pas compte du temps passé et seraient pleinement opérationnels à leur réveil.
Une autre possibilité consisterait en la construction d’un vaisseau gigantesque, qui permettrait la survie d’une population de taille déterminée. Un tel projet nécessiterait des progrès techniques considérables. La construction d’un vaisseau en rotation capable de simuler une gravité équivalente à celle présente sur Terre implique un rayon gigantesque et donc l’invention de matériaux d’une résistance inouïe. Le transport des matériaux de construction de la Terre vers l’espace nécessiterait l’envoi d’un nombre innombrable de fusées et une dépense inconsidérée en carburant (ou d’une nouvelle technologie d’envoi). La survie à bord pendant plusieurs millénaires ne serait possible que dans le cas où la population de voyageurs pourrait se reproduire de manière régulée, recycler les ressources en nourriture, air, eau, produire de l’énergie, garantir la santé à bord etc. De plus, pour pouvoir envisager de vivre sans discontinuité dans un tel vaisseau, le bonheur des passagers serait primordial pour maintenir le but visé et empêcher les dissensions entre les individus. La durée du voyage, plusieurs dizaines de milliers d’années minimum, changerait totalement la perception des habitants de cette ville spatiale. Ils pourraient en venir à oublier leur planète d’origine et leur destination ou s’auto-détruire dans cet espace limité.
Quelle que soit la méthode utilisée pour conquérir l’espace, les progrès à accomplir sont incommensurables. Mais sont ils impossibles ?
Cryogénisation, construction de vaisseaux-mondes, envoi de robots susceptibles de repeupler une exoplanète, amélioration des vitesses des vaisseaux, envoi de capsules remplies de bactéries ou autres hypothèses ? N’hésitez pas à développer vos théories favorites dans les commentaire !
The Science Optimist 